Au mois de juillet, le conseiller de Paris (UMP) Jacques-Yves Bohbot avait émis le vœu que le portrait du soldat israélien Guilad Shalit soit affiché sur la façade de l’Hôtel-de-Ville à l’instar de celui d’Ingrid Bétancourt. Tout comme la jeune femme, Guilad Shalit à la nationalité française, il est otage comme elle d’une milice, dans un cas colombienne dans l’autre libanaise.
Le responsable des affaires internationales à la Mairie de Paris, Pierre Shapira avait alors rétorqué qu’il n’était pas opposé au principe d’affirmer la solidarité de Paris avec Gilad Shalit, mais qui lui semblait opportun de trouver un lieu plus «sécurisé» que l’hôtel de Ville. L’argument a de quoi laisser songeur. Quel endroit en effet est plus sécurisé que l’Hôtel de Ville, situé à deux pas de la Préfecture de police ?
Après quelques mois de réflexion la Mairie de Paris a arrêté son choix. Vendredi dernier, une discrète cérémonie s’est tenue dans le Parc Yitzhak Rabin, situé derrière Bercy, à la sortie de Paris. L’endroit est désert. C’est peut-être ce que cherchait la Mairie lorsqu’ elle évoquait un lieu sécurisé.
Je ne veux pas paraitre mesquin. Mais j’ai bien eu l’impression vendredi dernier avec les autres personnes qui ont assisté à la cérémonie que la municipalité avait tout fait pour qu’elle se déroule en catimini.
Passons sur le fait que les élus de l’opposition à l’origine de cette idée n’avait même pas été invités. Aucun journaliste non plus n’avait été convié. Pas une ligne sur L’AFP. Pas le moindre communiqué sur le site internet de la Mairie de Paris.
Quant à l’affiche qui a été dévoilée, elle se borne à exposer les photos et les noms des trois jeunes israéliens. Seule une mention lapidaire signale à l’attention d’un éventuel promeneur, que ces trois jeunes gens sont « retenus » depuis l’été 2006. Retenus où ça, dans quelles conditions, et surtout par qui ?
(Clément Weill-Raynal, www.france-israel.org 22.10.07)
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