Thursday, 30 November 2006

France 2: l’ex-espion du KGB, se serait suicidé pour discréditer Poutine

Il y a belle lurette que le ridicule ne tue plus. La preuve : ce que vous allez lire a été diffusé hier, à 13 h, sur notre chaîne nationale. Ce n’était pas le 1er avril. Personne n’a souri. Tout cela a été dit avec le plus grand sérieux, sur un ton professionnel, par la charmante correspondante de la chaîne.

« Aucune piste n’est exclue dans cette enquête, dit ce matin John Reed, ministre [britannique] de l’Intérieur. Il ajoute que la police n’enquête toujours pas sur un meurtre, mais sur une mort suspecte, ce qui est tout à fait différent. Car il existe une autre hypothèse, relativement improbable : celle du suicide. Litvinenko se serait donné la mort de façon spectaculaire pour discréditer le régime de Poutine, parce qu’il était convaincu que le Kremlin serait montré du doigt. » (JT de France 2, lundi 27 nov., 13h - reportage de Maryse Burgot - qui parle de « l’empoisonnement supposé de Litvinenko »).

Les intoxications médiatiques dues aux théories du complot sont aussi redoutables que la radioactivité. Elles ont la vertu maléfique de rendre instables les facultés intellectuelles qu’elles irradient, lesquelles, dès lors, développent des métastases qui prolifèrent, puis colonisent et endommagent toute la chaîne du jugement et du discernement chez l'être humain.

Je crains, d’ailleurs, d'en être victime à mon tour, puisque, depuis que j’ai entendu la version 'burgotesque', de la mort de l’espion suicidé, mon esprit a été "irradié" par « une autre hypothèse, relativement improbable », elle aussi, mais tout aussi plausible, au point où en sont les choses : celle de la subversion de France 2.

Poutine aurait mis en branle le réseau mondial de ses agents, aussi insaisissables qu’omnipotents, pour subvertir la presse, afin qu’elle intoxique l’opinion. Ainsi, l’ordonnateur occulte des basses oeuvres serait blanchi, et sa victime, promue coupable tout désigné.

Une rocambolesque et machiavélique inversion de la vérité.

Menahem Macina, upjf.org 28 november 2006 (extaits)

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