A l'exception du Parisien, les médias traditionnels n'ont pas relayé l'information sur les violences qui ont éclaté à l'issue du festival 100 Contests de Cergy [le 17.06.07]. L'article du quotidien, dans sa déclinaison locale du Val-d'Oise, est daté du mardi 19 juin. Il a été repris de nombreuses fois. Des blogs d'extrême droite s'en sont saisis, en changeant le titre qui évoque les "scènes d'émeutes banales, cachées par les médias". (jonathan parienté, le monde, 22.06.07)
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beetyourson sur dailymotion le 27.06.07: "quelqu'un disait que la violence des commentaires égalait celle des images. Je dirais qu'elle la dépassait même. Au vu des propos extrement racistes qui ont été déposés et vu la tounure des commentaires, j'ai supprimé la vidéo et les 244 com. Je présente mes escuses à ceux qui ont su commenter sans porter atteinte à la dignité humaine."
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voici l'article de claire guédon, le parisien, mardi 19.06.2007:
A CERGY, le soir de 17.06.07, vitrines, cabines téléphoniques et arrêts de bus détruits, véhicules incendiés, c'est le triste bilan d'une nuit qui aurait dû restée festive. Plus de cent vingt policiers ont été mobilisés dans la soirée de dimanche...
"C'ÉTAIT TOTALEMENT irréel." Hier après-midi, Maud, qui vit depuis dix ans près de la gare RER de Cergy-Saint-Christophe, n'en revenait toujours pas. De chez elle, vers 22h30, dimanche, elle a assisté aux scènes d'émeutes qui ont frappé son quartier une partie de la nuit.
La pharmacie a été littéralement éventrée, ses armoires renversées, les vitres de la brasserie l'Escale n'ont pas résisté aux coups et aux projectiles de toutes sortes, ni le hall de la gare. Pas une cabine téléphonique, ni un arrêt de bus n'ont été épargnés.
Hier, les commerçants, écoeurés, s'affairaient à effacer les stigmates de cette nuit de violences. Le patron du café entame le nettoyage, tandis que le personnel de la pharmacie tente de remettre un peu d'ordre pour rendre sa boutique accessible.
A la SNCF, on estime à dix jours le délais pour remettre la gare en état et sécuriser les guichets.
Les premiers affrontements ont commencé en soirée à quelques centaines de mètre de là, au festival des cultures urbaines 100 Contests, organisé tout le week-end sur l'esplanade de l'Axe majeur.
"Tout a coup, il y a eu de gros mouvements de foule", raconte Ben, un participant.
"Il y avait principalement deux bandes de 150 à 200 personnes venues régler leurs comptes", avance Philippe. "On s'est réfugié en haut des bosses réservées aux démonstrations de BMX pour se protéger. En quelques instants, les jeunes se sont fait des armes avec tout ce qu'ils trouvaient sur leur passage, en arrachant des planches, en volant de force les outils des techniciens du festival..."
"Il y avait des dizaines de gars qui couraient dans tous les sens les visages cachés par leur sweat, ajoute un autre. J'ai même entendu trois ou quatre détonations. Ces personnes sont inconscientes, déchaînées et dans ces moments, elles se moquent des conséquences." Plusieurs témoins parlent aussi de machettes et même d'une hache...
Vers 21 h 30, le festival est prématurément stoppé. Les mouvements de foules hostiles, dispersés par des gaz lacrymogène, se poursuivent vers la gare RER, où les forces de l'ordre prennent position. Des images filmées par un spectateur montrent un énorme nuage blanc au-dessus de la place des Colonnes et des jeunes casseurs encagoulés se déplaçant par groupes de 10 à 20. Les participants désirant regagner leurs domiciles se sont retrouvés avec eux à la gare, seule possibilité pour quitter Cergy, les chauffeurs de bus du Noctilien ayant fait valoir leur droit de retrait après les premiers incidents de la veille... A quelques dizaines de mètres de là, élus et habitants se retrouvent retranchés au gymnase des Roulants où s'achève la soirée des législatives. A l'extérieur, une voiture de la police municipale part en fumée. La SNCF interrompt le trafic entre 22 h 45 et 23 h 30 sur la station RER, les voies ferroviaires étant envahies par les jeunes.
"C'était chaud. C'était impossible de sortir de la gare par l'entrée normale et on a dû escalader un talus puis les grilles", raconte Baptiste, 18 ans, venu du Val-de-Marne. La circulation rétablie, les incidents se poursuivent à Cergy-Préfecture, où des vitrines sont brisées et une voiture endommagée.
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